Sorour dans une conférence à la BA: « les Droits de l’Homme » n’est pas un concept occidental mais un héritage commun à Tous

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Alexandrie— Dr Fathy Sorour, Président de l’Assemblée du Peuple en Egypte, a donné le samedi 20 décembre 2008, une conférence sur la Culture des Droits de l’Homme. Général Adel Labib, Gouverneur d’Alexandrie, un nombre de responsables, d’intellectuels, de professeurs, de juges, de policiers, d’hommes de médias et d’étudiants ont été présents à la conférence.

Dr Fathy Sorour a commencé la conférence par exprimer sa joie d’être accueilli par la Bibliotheca Alexandrina qui reprend de la gloire de son ancêtre, et ce en matière de la culture et de la recherche scientifique. Il a ensuite parlé de l’importance de la culture des droits de l’homme pour l’Egypte comme pour le monde entier, en célébrant le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations Unies.

Dr Sorour a ajouté que la question des Droits de l’Homme soulève plusieurs problématiques. La première est la remise en doute de l’universalité des Droits de l’Homme, étant donné que les principes juridiques mentionnés dans les différents documents internationaux reflètent des idées concernant les droits des individus, de la société et de l’état basées sur la culture occidentale ; Malgré que ces documents soient approuvés par des pays de différentes cultures.

Il a indiqué qu’il faut d’abord se rappeler que la déclaration et le plan d’action de la Deuxième Conférence des Nations Unies sur les Droits de l’Homme, qui a eu lieu à Vienne en 1993, ont insisté sur la nécessité du respect des particularités religieuses et culturelles des peuples, en soulignant la préservation de l’universalité des droits de l’homme.

Sorour a ajouté que, l’essence des droits de l’homme étant la liberté, la justice, l’égalité, la dignité et la solidarité, nous devons tous être conscients qu’ils représentent un héritage propre à toute l’humanité. Un héritage né de la culture des nations et des civilisations au cours de l’histoire.

Toutefois, Dr Sorour a déclaré que la deuxième problématique est le fait de découvrir notre patrimoine et nos valeurs à la lumière des nouveaux concepts des droits de l’homme, afin de reprendre la « légitimité culturelle » des principes des droits de l’homme dans la société arabe et islamique.

La troisième problématique repose sur deux axes : répandre et enraciner cette culture d’une part, et discuter des différences entre les cultures de l’autre. A propos du premier axe, Dr Sorour a affirmé que l’éducation joue un rôle important dans la création de la culture des droits de l’homme. En plus, enraciner la culture des droits de l’homme dans la société ne peut être réalisé sans favoriser la pratique de la démocratie. Quant à la différence entre les cultures, le dialogue interculturel en est la meilleure solution, bien qu’il n’a pas encore atteint ses fins vus les défis auxquels il fait face, et qui, à plusieurs occasions, causent des malentendus.

La dernière problématique est, selon Dr Sorour, strictement liée aux engagements dépendant de l’universalité des droits de l’homme. Le concept de l’universalité a évolué pour engendrer une troisième génération de droits humains émergeant de la solidarité entre les membres de la communauté internationale, comme facteur essentiel de la présence humaine. Ces droits doivent ainsi répondre au bien être des peuples, car ils ne sont uniquement pas des droits personnels. Le droit au développement, à l’environnement et à la paix est, entre autres, l’un de ces droits.


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